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7 octobre 2016

Infos d'Octobre


Canson Héritage VS Arches



J'ai eu droit à avoir entre mes mains, avant même qu'il ne sort en boutique le 15 octobre prochain, au Papier Canson Héritage. D'après mes amis qui vendent du matériel d'art graphique, tout a été fait pour qu'il soit le rival attitré de l'Arches...

Alors testons les en direct...ou presque !





























Test : résistance des couleurs au fil du temps

Il y a plus d'un an j'ai mis des bandelettes de papier avec des couleurs sur la plage arrière de ma De Lorean BX pour un "retour dans le futur" (voir Aquazine). Le résultat fut particulièrement inattendu...


©Manù 2016



Exposition Turner : impression à chaud

Il fallait que j'aille la voir ! L'exposition "Turner et la couleur" à Aix-en-Provence. Accompagné de ma Chère Pauline qui a été derrière la caméra, et qui a saisi ma toute première réaction à chaud..qui ne fera certainement pas plaisir à quelques uns!





Exposition Turner : impression à froid

Si à chaud j'étais emballé, à froid, rétrospectivement, j'ai des choses à dire.
Je ne reviendrais pas sur la médisance des organisateurs. Ils n'ont toujours pas compris l'intérêt des sites et des blogs spécialisés, tant pis pour eux, et dommage pour Turner !
Revenons plutôt sur l'exposition en elle-même.
J'ai avant tout une question à poser à tous les scénographes : Pourquoi, alors que vous savez très bien que l'exposition va générer beaucoup de visiteurs, vous nous cloisonnez dans une salle mini rikiki (souvenir aussi de l'expo "Turner et ses maîtres") où on sera étouffé, cogné, poussé et j'en passe et surtout où on verra pas grand chose? Surtout que dans cette expo là, il y avait ses aquarelles sorties tout droit de ses carnets en 10 X 15 ou 16X24 et non des toiles de 4 mètres sur 6 ! Alors pourquoi nous entasser comme des sardines? Pour qu'on puisse chanter la chanson "a c'qu'on est serré dans cette boite...."?
Bref pour une exposition où le mot thème est : grandiosité du paysage, les scénographes pourraient offrir un peu d'air aux pauvres ères que nous sommes...
Mais si il n'y avait que ça ma pauvre dame !... Je pense que notre cher scénographe de cette exposition doit mesurer 1m95 ! Ce qui expliquerait pourquoi j'avais des cadres au dessus de ma tête... Bon je ne critique pas si c'est du grand format. Par contre mettre deux de ses mini-aquarelles l'une au dessus de l'autre, avec l'éclairage pourri où j'avais plus de reflets que de couleurs à cause de mon metre soixante dix (taille normale des pauvres humains que nous sommes), disons le clairement : c'est nul ! Je repense surtout à cette petite merveille qui m'a donné envie de tout arrêter et que j'ai du jouer à la ballerine pour en voir les moindres détails... Pourquoi? Pourquoi tant de mépris envers ces aquarelles, et les gens "normaux"?
A propos de mépris, parlons de la lumière... Turner était le peintre de la lumière. Mais notre ami scénographe à décidé de faire des économie d'énergie en mettant des ampoules d'0,00001w... Bon, pour les peintures à l'huile ça convenait, mais pour les aquarelles!!!... .Je suis le premier à parler de protection des aquarelles face à l'agression de la lumière, mais là, c'était tellement peanuts que parfois les teintes étaient grisées, et les murs verdâtes ou marronasses n'aidaient pas!


Oui mais...

En dehors de toutes ces petites choses désagréables, l'exposition était un délice. Je connaissais les 4/5 eme des oeuvres via livres, internet ou autres, et les voir en vrai fut pour moi une totale re-découverte.
Comme je dis dans ma réaction à chaud, ma première découverte fut l'utilisation de la gouache blanche dans la plupart de ses oeuvres. Dans la fameuse aquarelle qui a failli me faire tout abandonner, elle était utilisée à tous les niveaux, et je comprends mieux son travail au niveau du ciel. De la finesse, de la finesse et encore de la finesse.
Si parfois certain de ses ciels étaient fait en trois coup de pinceau, la plupart de ses aquarelles étaient ciselées comme de la dentelle. j'ai eu beau regarder encore et encore et j'ai rien compris dans certaines de ses oeuvres à ses ordres de priorité (l'ordre des passages de teinte). Oui, Turner était un maître de l'aquarelle!
Cette exposition m'a donc permis aussi de découvrir 1/5 que je ne connaissais pas... Les meilleurs furent toute la partie provençale où il ne cherchait pas la teinte de la garrigue, mais nous balançait des rouges, des ocres et des outremers à la place...Explosion totale des couleurs et des contrastes! Et ma seule question fut et reste : comment en est il arrivé à ça? Ma première pensée fut "il avait abusé du pastaga" ! Mais je ne sais pas, je n'ai pas encore trouvé, et je ne le trouverais certainement jamais.

Au final... 

Vraiment, ce fut un plaisir de re-découvrir Turner, et je sais que je n'ai plus qu'une chose à faire : aller voir la Tate Gallery et compléter ce que j'ai déjà vu !...
Il y a toutefois trois détails qui ont retenu mon attention :
- 1 j'aimerais avoir sa marque de gouache blanche, car même avec ma super Linel je n'arrive pas à son résultat! Dame Isaro si vous me lisez, vous pourriez pas nous créer le même blanc ?
- 2 Turner utilisait aussi une brossette pourrie ;o) 
- 3 Pourquoi a t-il fait un canard qui rit?.... (je plaisante pas)

Quand à vous chers lecteurs, je vous invite vraiment à étudier Turner, d'abord pour sa liberté totale de création quelque soit le support (papier gris, bleu, blanc etc), quelque soit les médiums (aquarelle, gouache, craie, crayon, encre), quelque soit les thèmes abordés (il allait à l'essentiel, qu'importe certain détail anatomique par exemple)... je pense qu'ensuite vous trouverez une autre façon de réaliser une aquarelle.

Je laisse le dernier mot à Turner qui disait : "un rayon suffit à illuminer le monde".

©Manù 2016

Impression sur le papier

Je vous préviens tout de suite, c'est un coup de gueule! Alors je vous entends déjà, "Manù on en a ras le bol de tes coups de gueule!" Pourtant il vous concerne... Non ce n'est pas contre vous, mais contre les éditeurs de livres d'art!
Pour le comprendre, retour sur l'exposition "Turner et la couleur". 
En sortant de l'exposition, il y a la traditionnelle librairie où tout est fait pour acheter un souvenir de ce moment ou simplement le catalogue de l'exposition comme l'a fait ma chère et tendre Amie, qui me l'offrit avec toute son affection. 
C'est là que j'ai compris un truc qui m'a gêné durant toute ma visite de l'exposition. Comme un arrière goût que je n'arrivais pas à identifier. 
Je connaissais donc les 4/5 de l'expo via mes livres et sites, et pourtant je les re-decouvrais, autant pour les raisons cités plus haut, mais surtout parce que les éditeurs successif avaient fait un travail de cochon ! Oui ! j'ose le dire ! Et j'assume ! Je ne comprends pas comment ces éditeurs acceptent de réaliser et de publier un tel travail de gougnafier qui ne respectent pas l'oeuvre d'un peintre ! Quand ce sont des livres qui ont 20 ans (comme j'ai aussi) je comprends , la technologie n'était pas encore là ! Mais moi, petit aquarelliste qui a réalisé pas mal de bouquin en auto-édition, et surtout "la Corse en aquarelle" avec un bête scanner en 48 bits , une tablette wacom d'occasion à 150€, un logiciel de retouche qu'on peut trouver gratuitement (et légalement) et surtout un ordinateur de .. 2009, j'ai réussi à m'approcher à 98% de mes originaux! Pourquoi? Parce que j'ai pris le temps de comparer mes originaux et mes scanners avant de les éditer (et j'ai même pas pu contrôler les épreuves !)! J'ai simplement fait mon travail pour respecter mes lecteurs, mais aussi pour respecter mon ouvrage. 
On attendrait la même chose de professionnels, qui possédent les moyens techniques et technologiques, mais aussi humain... 
Pour Turner c'est hélas pas le cas ! J'ai une dizaine de livres traitant du maitre, et vu ce que j'ai vu dans l'exposition, les teintes ont été peu respecté dans chacun d'eux, peu ou prou ! 

Alors que faire? Trois directions sont possibles.

1 ere direction : Vers vous lecteur et public ! Essayez de découvrir les oeuvres dans les expos, les musées et autres, et prenez des notes sur celles que vous aimez, puis, et seulement là, prenez vos cartes et catalogues souvenirs... pas l'inverse!

2 ème direction : si vous constatez qu'un livre d'art ne respecte pas le plus possible les originaux, envoyez un mail ou une lettre pour vous plaindre à l'éditeur mais aussi , éventuellement à l'auteur ou au musée qui a été le commanditaire. Peut-être au fil du temps, ils feront leur travail...

3 ème direction : Si vous ne pouvez pas voir les originaux, et que vous preniez les livres, car vous êtes passionné par l'artiste, essayez de recroiser les oeuvres en les cherchant sur internet, peut être qu'un puriste aura fait le travail que l'éditeur n'a pas fait !...

Quant à vous chers éditeurs, prenez plus le temps pour faire vos beaux livres. Respectez l'oeuvre en ne la mettant pas sur une double page, en respectant le plus possible son format et sa taille originale (pourquoi aggrandir les minis aquarelles de Turner ?), et surtout en respectant les teintes.
Je sais, vu que j'essaye de travailler dans sa lignée, que scanner des aquarelles sur papier bleu ou gris est très compliqué, mais avec un peu d'effort on peut y arriver ! Et si ça vous prends trop la tête, appellez-moi, ce sera un plaisir pour moi. de faire un livre sur Turner..

En conclusion, je veux dire qu'à l'heure où nous avons de la HD et même du 4K, des écrans rétina , de la 4G, de la fibre optique et j'en passe, il serait temps d'offrir de véritables moyens technologiques pour diffuser les arts plastiques et ne plus les laisser veillir ou pourrir dans des réserves moisies. Pour faire vivre l'art, il faut que chacun puisse découvrir et accéder facilement notre patrimoine..en les respectant, bien évidemment. 

©Manù
Les news du site


Comme vous pouvez le voir, pas de nouveautés produits pour ce mois-ci ! Turner m'a bouffé un tout petit peu...
Ne vous inquietez pas, vous allez avoir un feu d'artifice avant les fêtes...

J'ai corrigé quelques bugs et mis un petit Favicon pour nous retrouver plus facilement...

Par contre, j'ai peu de monde sur le compte instagram / snapchat / twitter... 
Alors pour vous donner envie, voilà ce que vous pouvez voir sur Instagram par exemple un petit wip d'un village Corse:


Sur Twitter vous pouvez trouver ça :

"Nous aimerions recueillir un maximum d'avis de la part d'artistes, peintres, dessinateurs, aquarellistes sur nos papiers Hahnemuhle. 


Votre participation vous permettra peut-être de gagner de beaux lots Beaux-arts et même un iPad mini ! 

Cela se termine le 15 octobre 2016 à minuit." 

Sur Snapchat vous pouvez voir.. non!.. ça c'est possible QUE sur Snapchat...

Côté "cours par Facebook", vous pouvez toujours vous inscrire si vous le désirez (plus de renseignements dans la vidéo ).

Le courrier des lecteurs

Rubrique créée suite aux nombreux mail demandant des renseignements.

Aujourd'hui Manù répond à Adrien
Bonjour Manù, j'aime beaucoup tes vidéos youtube ! Et je voulais savoir quelle marque d'aquarelle extrafine tu me conseillerais pour faire de la bd ? Merci

Bonjour Adrien

Ta question posé en MP méritait une mise en valeur dans ce site. Etant moi-même un ancien auteur de BD, et ayant édité quelques livres je me devais te répondre personnellement.
Toutes les aquarelles, fines ou extra-fines sont bonnes pour la BD...
Non ce n'est pas pour te foutre de toi, c'est plutôt que chaque aquarelle peut être utilisée. La question est plutot quelle aquarelle utlliser en fonction du style ou de l'histoire... Et là c'est différent!
Faisons un tour des marques:
Van Gogh/ Cotman/Lefranc Bourgeois /L'Aquafine de Daler Rowney/La Gerstaecker/ Bréhat vous permettront de découvrir la BD à l'aquarelle, et conviendront à tout enfants ou débutants Bd. Ca fonctionnera bien aussi avec les dessins de presse.
La White night/ L'Igor Trestoï/ La Gansai/La Turner / La Sennelier sont très lumineuses et douces et colleront particuliérement au monde enfantin, illustrations pour enfant etc
La Lukas/La Blockx/ La Old Holland/ L'horadam sont puissantes niveau hue et iront particuliérement bien avec tout ce qui est "Fantasy" et autres styles qui demandent cette saturation.
La QOR/M.Graham/ Grumbacher sont les gros calibres Américain niveau couleur. Saturation et lumière sont au rendez-vous. Bd humour, Bd tout court, Illustration, je pense que quasi tout le panorama de la production Bd peuvent leur convenir...
La Rembrandt/ Winsor & Newton/Daler Rowney Artist/ Schmincke Akademie sont parfaites pour les Bd réalistes type "nature & découverte"... Idéal pour les carnets de voyage aussi.
L'Isaro est le compromis entre puissance et douceur , je dirais que c'est le couteau suisse de la Bd tellement que son envergure est grande.
Reste la Daniel Smith... Certaines couleurs de cette marque peuvent aller tout droit avec les autres américaines, mais c'est sans compter celles qui contiennent des"effets pailletés". Ces dernières gâchent la teinte originelle au scannage! A proscrire donc sauf si tu vends tes originaux.
Le fin mot est scannage et là, je te conseille d'investir dans un scanner 48 bit minimum voire un 96 sinon t'auras des difficultés pour prendre chaque subtilité des couleurs. Quand à la difficulté de scanner telle ou telle marque je l'indique dans mes tests couleurs.
Voilà Adrien, j'espère avoir répondu à ta question. Mais pense aussi au papier qui peut te faire varier les couleurs et bien évidemment au pinceau...
Bonnes planches !

Manù

Si vous avez des questions n'hésitez pas à me laisser un message...

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